Au confluent de la Bléone et de l’Arigeol, La Javie serre ses maisons grises au pied d’une petite butte surmontée par la modeste chapelle Notre-Dame. Au loin, on aperçoit les crêtes du Cheval Blanc qui ferment le bassin de la Bléone. Tout autour, s’étendent des terres agricoles fertiles irriguées consacrées, dès le XVIIIe siècle, à la culture de fruitiers : d’abord des prunes, que l’on commercialisait sèches –les célèbres pistoles- puis, après le grand gel de 1929, des pommes et des poires. Dans les années 30, on comptait environ 5000 arbres fruitiers sur la commune et, en 1945, le géographe Blanchard parlait de la « huerta » de La Javie. Aujourd’hui, seuls quelques arbres aux troncs noueux égaient encore les prairies de leurs ramures fleuries.
Les hébergements labellisés Gîtes de France à La Javie et dans les
environs, de nos jours
Les années 50 sont, pour toute la France, la période de la reconstruction. Le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale s’estompe peu à peu pour les nouvelles générations et les gouvernements successifs multiplient les grands projets, même si trois sujets les occupent prioritairement : les transports, l’école et l’Europe.
Heureusement, les subsides du plan Marshall aident à cette
reconstruction. C’est l’époque de la grande industrialisation, en
particulier dans l’automobile. Chaque année, environ 100 000
paysans quittent leur ferme pour devenir ouvriers. L’exode
rural touche cruellement les campagnes et en particulier
les zones de montagne.
Ces bouleversements économiques s’accompagnent de grands
changements sociaux. Les femmes ont le droit de vote depuis 1945,
la même année a été créée la Sécurité sociale, deux ans plus tard
les premiers comités d’entreprise. En 1956, les congés
payés, qui depuis 1936 duraient 15 jours passent à 18.
La France entière se met à rêver de vacances et la
3cv devient la voiture emblématique des ouvriers et des classes
moyennes. Pourtant, dans les années 50, 6% des Français seulement
partent en vacances, ils seront 30% dans les années 60.
De nouvelles initiatives voient le jour, en particulier dans le
secteur du tourisme social. Les colonies
de vacances se multiplient pour accueillir les enfants du
baby boom (900 000 naissances par an). En 1953, le CNJA
(Centre National des Jeunes Agriculteurs) crée
l’association Agriculture et tourisme. Et, en
1959, pour la première fois, apparaît un commissariat
général au tourisme au sein du gouvernement. Entre
temps, le premier village de vacances, Renouveau,
a vu le jour à Courchevel en 1954. Partout, associations et
pouvoirs publics conjuguent tourisme et éducation
populaire.
La situation des Basses Alpes est alors très préoccupante. Ce pays essentiellement agricole, peu industrialisé, qui a beaucoup souffert de la guerre, voit chaque jour ses enfants partir vers les villes. Les campagnes se vident et l’on ne compte plus les maisons inhabitées. D’autre part, les agriculteurs qui restent, pour la pluspart sur des exploitations devenues trop petites, ont bien du mal à s’en sortir.
C’est alors qu’Emile Aubert, maire de Barcelonnette et conseiller général, interpelle le secrétariat au tourisme et le ministère de l’agriculture. L’idée de cet ingénieur, ancien résistant, est originale. Il s’agit de créer un revenu supplémentaire pour les agriculteurs en restaurant le bâti ruineux tout en offrant à des familles urbaines modestes la possibilité de vacances à la campagne. Depuis quelques années, les Logis de France ont fait leur apparition et les habitants du littoral, en particulier les Marseillais, ont pris l’habitude de venir passer leurs congés dans les Alpes du Sud. Le projet d’Emile Aubert séduit. Le Crédit Agricole et le Crédit Hôtelier acceptent de prêter aux agriculteurs pour les travaux de restauration. De son côté, le ministère de l’agriculture dégage une subvention.
Reste à trouver des agriculteurs qui acceptent de se lancer dans l’aventure. Ce seront Lucien et Denise Roche de La Javie. Durant 37 ans, ces pionniers recevront leurs hôtes avec attention et gentillesse, créant ainsi un nouveau lien entre ville et campagne.
Deux ans plus tard, le deuxième gîte est installé à
Saint-Clément-sur-Durance dans les Hautes-Alpes.
Le mouvement est lancé, l’exemple de La Javie sera
suivi dans toute la France. En 1955, naît la
Fédération nationale des gîtes de France. Depuis,
le tourisme rural n’a cessé de se développer.
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